Le savez-vous ? a-t-on pu lire à l’automne 2011 sur des affiches à Nantes, au XVIIIe siècle, 450 000 Africains ont été déportés par les expéditions négrières nantaises. C’est la vérité, mais cela conforte le public dans l’idée que la traite des Noirs fût l’infame trafic du seul siècle des Lumières, au cours duquel la ville s’est enrichie et embellie. Or, au XIXe siècle, allant à contre-courant du mouvement protestataire qui abolit la traite au Royaume-Uni en 1807, Nantes s’érigea en bastion de l’Europe négrière illégale et déporta jusqu’en 1830 quelque cent mille captifs supplémentaires. L’histoire de la Bonne-Mère, navire construit et armé pour la côte de Guinée en 1802 par un négociant de l’île Feydeau, ex-planteur esclavagiste, catholique et franc-maçon, est l’occcasion pour Éric Saugera, spécialiste de la traite négrière française du XIXe siècle, de s’arrêter sur cette période méconnue de l’histoire de Nantes, grâce à des archives privées inédites d’un intérêt majeur.martedì 8 maggio 2012
La Bonne-Mère, navire négrier nantais - 1802-1815
Le savez-vous ? a-t-on pu lire à l’automne 2011 sur des affiches à Nantes, au XVIIIe siècle, 450 000 Africains ont été déportés par les expéditions négrières nantaises. C’est la vérité, mais cela conforte le public dans l’idée que la traite des Noirs fût l’infame trafic du seul siècle des Lumières, au cours duquel la ville s’est enrichie et embellie. Or, au XIXe siècle, allant à contre-courant du mouvement protestataire qui abolit la traite au Royaume-Uni en 1807, Nantes s’érigea en bastion de l’Europe négrière illégale et déporta jusqu’en 1830 quelque cent mille captifs supplémentaires. L’histoire de la Bonne-Mère, navire construit et armé pour la côte de Guinée en 1802 par un négociant de l’île Feydeau, ex-planteur esclavagiste, catholique et franc-maçon, est l’occcasion pour Éric Saugera, spécialiste de la traite négrière française du XIXe siècle, de s’arrêter sur cette période méconnue de l’histoire de Nantes, grâce à des archives privées inédites d’un intérêt majeur.
Le savez-vous ? a-t-on pu lire à l’automne 2011 sur des affiches à Nantes, au XVIIIe siècle, 450 000 Africains ont été déportés par les expéditions négrières nantaises. C’est la vérité, mais cela conforte le public dans l’idée que la traite des Noirs fût l’infame trafic du seul siècle des Lumières, au cours duquel la ville s’est enrichie et embellie. Or, au XIXe siècle, allant à contre-courant du mouvement protestataire qui abolit la traite au Royaume-Uni en 1807, Nantes s’érigea en bastion de l’Europe négrière illégale et déporta jusqu’en 1830 quelque cent mille captifs supplémentaires. L’histoire de la Bonne-Mère, navire construit et armé pour la côte de Guinée en 1802 par un négociant de l’île Feydeau, ex-planteur esclavagiste, catholique et franc-maçon, est l’occcasion pour Éric Saugera, spécialiste de la traite négrière française du XIXe siècle, de s’arrêter sur cette période méconnue de l’histoire de Nantes, grâce à des archives privées inédites d’un intérêt majeur.
