Mobilité géographique,
professionnelle, réduction du salaire...
Jean-Emmanuel Ray
Hier individuelle et ascendante, la mobilité
géographique et professionnelle est souvent devenue soit une mesure collective
de prévention (GPEC), soit une alternative aux licenciements économiques
(obligation de reclassement). A fortiori depuis la loi du 14 juin 2013 ayant
créé les accords collectifs de mobilité, mais aussi de maintien dans l'emploi
permettant de réduire le salaire contractuel.
Flexibilité interne contre
flexibilité externe : le droit de la modification est aujourd'hui central.
Si l'employeur peut imposer à un collaborateur un
simple changement des conditions de travail (mutation à trois kilomètres,
changement d'affectation, modification des horaires), il ne peut en principe
toucher aux éléments essentiels de son contrat (salaire, qualification) sans
l'accord du salarié.
Mais dans la vraie vie, un refus
de sa part s'avère bien risqué. S'il
n'accepte pas un simple changement des conditions de travail, il peut être
licencié pour faute. Et s'il peut refuser une véritable modification, il y a de
fortes chances qu'il soit licencié pour motif économique car son poste sera
supprimé.
Que l'on soit employeur ou salarié, il est donc
indispensable de connaître les règles de ce droit en pleine actualité.