Transparence, démocratie et gouvernance citoyenne
Le
principe de transparence exerce un immense pouvoir de séduction sur les
esprits. Notion d’origine anglo-saxonne, solidement développée aux
États-Unis dès le XIXe siècle et placée aux fondements de l’Union
européenne par le Traité de Maastricht, la transparence a envahi les
sphères de la politique, du droit, de l’économie, des finances et des
médias. L’apparition des nouvelles technologies n’a fait qu’accélérer le
mouvement, faisant naître l’espoir d’une nouvelle forme de gouvernement
fondée sur une véritable gouvernance citoyenne qui propulsera la
démocratie dans un nouvel âge. Mais cet idéal est-il réaliste ? Quelles
limites les impératifs de sécurité nationale, de protection de la vie
privée ou les contraintes de la gestion publique font-elles peser sur
lui ? À quel niveau, local, régional ou national, trouve-t-il ses
meilleures chances de réalisation ? Quelles conséquences financières
entraîne-t-il ?
C'est à ces interrogations que des intervenants
venus d’Europe, d’Afrique, d’Amérique du Nord et d’Amérique latine ont
répondues lors du premier colloque international du Centre de droit
public comparé (CDPC) de l’université Panthéon-Assas, tenu en mai 2014.
Les interventions, consignées dans cet ouvrage, permettent de prendre la
mesure des exigences de la transparence, des aspirations à la
gouvernance citoyenne qu’elles engendrent et des bouleversements qui en
résultent dans les démocraties contemporaines et au sein des différents
champs du droit public (droit constitutionnel, droit des libertés, droit
administratif et finances publiques), tant dans les systèmes de droit
continental que de common law et entre différents niveaux de
gouvernement (local, national et européen).
Avec les
contributions de Renaud Bourget, Carolina Cerda-Guzman, Christina E.
Wells, Marta Franch i Saguer, Anne Gazier, Gilles J. Guglielmi, Daniel
Mockle, Carlos Molina, Gérard Pekassa Ndam, Christophe Sinnassamy,
Jacques Ziller et Élisabeth Zoller.