de
Lucien Jaume
On croit généralement que le
libéralisme a consacré partout le triomphe de l'individu, le droit de se
choisir et de choisir sa forme de société. Cela est vrai pour Mme de Staël et
Benjamin Constant chez qui apparaît, contre le " despotisme " de
Napoléon, une pensée de l'individu, sujet libre jugeant les institutions. Tel
n'est pas le cas cependant en France du courant majoritaire fondé par Guizot,
qui tend à effacer l'individu, au profit de l'Etat, des notables et de
l'esprit de corps.
Cet ouvrage donne la première
synthèse, à la fois philosophique et historique, sur le libéralisme français, y
compris le catholicisme libéral trop souvent négligé; les idées de très
nombreux auteurs et acteurs, les uns _ comme Tocqueville ou Royer-Collard _
demeurés célèbres, les autres _ comme Cousin ou Sismondi _ à redécouvrir, sont
constamment confrontées aux enjeux politiques de l'époque. On y trouvera aussi
préfigurées nombre de nos controverses actuelles: justice, presse, laïcité,
liberté de l'enseignement, corruption, république monarchique, etc. Car la
France de Napoléon est toujours là, et la liberté individuelle encore en
recherche.