L'«Ars notoria» au Moyen Age.
Introduction et édition critique
de Julien Véronèse
L'Ars notoria, que l'on
peut aussi appeler l'Art des notes, tient une place à part au sein du corpus de
textes de magie rituelle attribués à Salomon qui pénètre en Occident à partir
du XIIe siècle. Cette
tradition bénéficie comme nulle autre d'une importante diffusion manuscrite,
due pour l'essentiel à sa finalité: l'acquisition totale du savoir, au terme
d'une préparation et d'un rituel de quelques semaines, voire de quelques mois,
visant à solliciter les anges. Les clercs, en particulier dans le cadre
universitaire, ont beaucoup copié ce curieux pseudépigraphe et contribué à ses
multiples transformations, tant sur le plan textuel qu'iconographique.Ce
volume, qui inaugure la collection Salomon Latinus, propose pour la première
fois une édition semi-critique des principales versions de cette forme de
théurgie chrétienne, de la version la plus ancienne, la version A (XIIIe
siècle), à la plus aboutie, la version glosée (XIVe s.).